Œuvrer pour une mobilité partagée, c’est proposer aux usagers des points de connexions multimodaux à différents niveaux de services afin de faciliter leurs déplacements et leur expérience de voyage.
Faciliter les déplacements
Nouvelle-Aquitaine Mobilités et ses membres travaillent depuis la création du Syndicat sur l’amélioration des offres de mobilités et des outils de mise en relation des usagers, via le calculateur d’itinéraires Modalis, le M-Ticket, Vélo Modalis et la plateforme de mise en relation covoiturage Covoit’Modalis. Mais finalement, tout ceci serait sûrement en partie vain si aucun regard n’était porté sur le « cœur du réacteur » que sont les hubs de mobilités. Un anglicisme pour couvrir plusieurs réalités : du simple point d’arrêt au pôle d’échanges multimodaux en passant par les aires de covoiturage : comment s’assurer que ces lieux soient rassurants, apaisés, efficacement équipés pour répondre aux besoins des usagers en transit
Qu'est ce qu'un hub de mobilité ?
Un hub de mobilité est un point de connexion mutlimodal qui est le pendant "physique" du MaaS numérique. C'est une plateforme physique proposant une offre multimodale, de l’information en temps réel, des emplacements de parking sécurisés, la possibilité d’achat de titre de transport et/ou de location de modes partagés, et une offre de services associée à la vie quotidienne.
Il permet l’interconnexion entre les différents modes de transport disponibles (bus, cars, covoiturage, train, transport à la demande, piéton ou vélo…) et propose des offres de services de proximité (commerces de proximité, relais colis, espaces de coworking, …)
Une démarche en plusieurs étapes
Lancée depuis avril 2023, l’étude "hubs" se décline en 3 étapes :
· Etape 1 : Définition d’une politique de service à l’échelle de la région
· Etape 2 : Intégration territoriale et consolidation des besoins
· Etape 3 : Dimensionnement des services et pré-implantation des hubs.
Lors de l’étape 1, le bureau d’études ARCADIS, titulaire du marché, a analysé et comparé des démarches "hubs" déjà initiées par des collectivités en France et à l’étranger (Marseille, GPS&O, Plaine de l’Ain, Pays du Lumbres, San Francisco et Flandres). Il a également procédé à plusieurs entretiens avec des fournisseurs de services (abris vélos sécurisés, bornes de recharge électrique, bornes information voyageur, autopartage, P+r…).
Ces démarches ont donné lieu à l’élaboration d’un benchmark.
Ce document permet d’avoir, sur la base d’un retour d’expériences, une vision détaillée des politiques mises en place, de la manière dont les typologies de hubs ont été construites, sur quelles données se base la méthodologie, comment les services ont été dimensionnés et implantés.
Les entretiens avec les fournisseurs de services ont permis de comprendre la manière dont est déployé le service, quels indicateurs sont pris en compte dans le dimensionnement du service ainsi que le modèle économique.
En parallèle, le bureau d’études a établi un diagnostic sur l’ensemble des 460 hubs (310 gares et 150 aires de covoiturage / sites routiers) identifiés à l’échelle de la région. Cette étape a permis de comprendre les dynamiques territoriales et les potentiels autour des hubs.
Ce diagnostic s’est appuyé sur les données suivantes :
· Evolutions démographiques,
· Projets urbains,
· Démarches de collectivités (SCoT, PDMs, PLUI, PLU...),
· Isochrones marche / vélo / véhicule particulier,
· Offre de transports en commun,
· Equipements.
En étape 2, ce diagnostic a été présenté en atelier aux référents techniques des collectivités. Le but étant de :
· Partager le diagnostic territorial/mobilité réalisé en amont pour chaque hub.
· Echanger pour co-créer les aires de chalandise autour de chacun des hubs.
Lors de ces ateliers, les participants ont travaillé sur différents supports :
· Cartes du hub,
· Cartes avec aire de chalandise,
· WEB-SIG permettant de géolocaliser l’ensemble des hubs et d’y associer différentes sources de données telles que les réseaux de transports en commun urbains et interurbains, les aménagements cyclables, les aires de covoiturage, les bornes de recharge VE, les Vélos Libre-Service (VLS), les pôles générateurs de flux et des Isochrones marche / vélo / véhicule particulier.
La dernière étape aura pour objectif de fiabiliser l’organisation des services sur chacun des hubs de mobilité à l’échelle de leur environnement. Ce travail s’appuiera la production de schéma de préimplantation des services, la modélisation des flux piétons et cyclistes ainsi que des préconisations de dimensionnement des services.
Un guide sera également élaboré pour expliquer la méthodologie « hub » (données utilisées, formules appliquées, typologie, politique des services…)